La taxonomie de Bloom,

Tout formateur ou enseignant en a entendu parler un jour. La taxonomie de Bloom est un outil déjà ancien, mais extrêmement pertinent pour comprendre l’apprentissage et pour ainsi construire une formation. Je vous propose d’en découvrir les principales caractéristiques et point d’intérêt. Pour ce faire, je m’appuie sur la description réalisée en carte mentale par mon collègue Marco Bertolini.

I. La taxonomie de Bloom, qu’est-ce que c’est ?

Ce concept a été créé il y a déjà plusieurs décennies, en 1956, par Benjamin Bloom et il a connu une révision en 2002 par Anderson et Krathwohl. Nous allons ici nous baser sur la version revisitée. La taxonomie de Bloom est un système qui classifie les niveaux d’acquisition des connaissances en déclinant les différentes capacités à effectuer une tâche. Elle décrit ainsi les étapes d’un apprentissage, de la plus simple à la plus complexe. Ses critères sont génériques et peuvent être mis en pratique sur toute matière de formation et à tout niveau.

I. La taxonomie de Bloom, à quoi ça sert ?

La taxonomie de Bloom permet de comprendre comment fonctionne l’apprentissage de manière très simple et appliquée. Et elle va donc rendre possible la création d’une formation ainsi que son évaluation de manière structurée et pertinente. C’est un outil indispensable pour tout enseignant ou formateur !

II. Le niveau 1, reconnaître

Le premier niveau est atteint lorsque l’apprenant peut reconnaître, c’est-à-dire récupérer une information. Il lui est alors possible de restituer une définition, identifier une information, la nommer, l’énumérer le cas échéant.

III. Le niveau 2, comprendre

Le second niveau est atteint lorsque l’apprenant peut comprendre, c’est-à-dire traiter l’information. Il lui est alors possible de décrire une information, de la restituer avec ses propres mots, de la résumer, l’expliquer et de l’interpréter.

IV. Le niveau 3, appliquer

Le troisième niveau est atteint lorsque l’apprenant peut appliquer, c’est-à-dire mobiliser des connaissances dans un contexte connu. Il lui est alors possible d’utiliser ses connaissances, de les appliquer pour résoudre une question, de construire un raisonnement, de le démontrer, de dériver ses connaissances et de calculer.

V. Le niveau 4, analyser

Le quatrième niveau est atteint lorsque l’apprenant peut analyser, c’est-à-dire identifier les différentes parties d’un tout. Il lui est alors possible d’analyser, de distinguer les parties d’un ensemble, de comparer ces différentes parties et de faire un choix entre elles.

VI. Le niveau 5, évaluer

Le cinquième niveau est atteint lorsque l’apprenant peut évaluer, c’est-à-dire estimer en appliquant des critères. Il lui est alors possible d’évaluer en soi-même, mais aussi de critiquer, argumenter, et de justifier son évaluation.

VII. Le niveau 6, créer

Le sixième niveau est atteint lorsque l’apprenant peut créer, c’est-à-dire concevoir une idée, une méthode, un produit original. Il lui est alors possible de mettre au point cette idée ou produit nouveaux, de les planifier, les produire, et de les exposer.

Pour ma part, j’ai souvent recours à cette méthode pour bien appréhender le contenu d’une formation en cours de création. N’hésitez pas à me faire part de votre utilisation de la taxonomie de Bloom !

Pour StudySUP
Noémi Pineau.